Le passage à l’école secondaire, moment charnière dans les habitudes de déplacements
Après plusieurs semaines de vacances, les enfants reprennent aujourd’hui le chemin de l’école. A cette occasion, l’institut Vias a interrogé un échantillon représentatif de jeunes entre 10 et 14 ans concernant notamment leurs habitudes de déplacements. Il ressort de cette étude que plus d’un tiers des jeunes Wallons vont à l’école à pied. Le passage à l’école secondaire est par ailleurs un moment charnière. Non seulement les jeunes vont alors plus souvent seuls à l’école, mais lorsqu’ils sont accompagnés, il s’agit plus souvent d’un copain que d’un parent. C’est pourquoi il est important de bien les préparer à franchir ce cap.
Pour cette enquête, un échantillon représentatif de 640 jeunes entre 10 et 14 ans ont été interrogés sur la manière dont ils se rendent à l’école et se comportent dans la circulation.
Les jeunes Wallons et Bruxellois à pied ; les jeunes Flamands à vélo
La marche à pied reste le moyen de transport principal des jeunes Wallons (37%) et Bruxellois (44%) de 10-14 ans pour se rendre à l’école. En Flandre, en revanche, les jeunes utilisent plutôt le vélo (28%). En Wallonie, ils ne sont que 3% et à Bruxelles, 10%. Les transports en commun sont davantage utilisés par les jeunes Wallons (24%) que par les Bruxellois (17%) et les Flamands (16%).
Passage à l’école secondaire: un moment charnière
1 jeune sur 4 prend les transports en commun
Le passage à l’école secondaire signifie pour certains un changement dans le mode de transport. Ils optent alors davantage pour le bus ou le tram. Ainsi, les transports en commun sont 3 fois plus utilisés par les jeunes de 12 à 14 ans (26%) que par ceux de 10 à 11 ans (8%).
1 enfant sur 2 va seul à l’école
A partir de 12 ans, non seulement les jeunes sont plus nombreux à se rendre à l’école (51% pour les 12-14 ans contre 36% pour les 10-11 ans) mais en plus, quand ils sont accompagnés, 32% le sont par un copain ou une copine contre 11% pour les 10-11 ans. Seuls 38% des 12-14 ans sont encore accompagnés par les parents, contre 63% à 10-11 ans.
1 jeune sur 3 se laisse distraire par son smartphone
Au seuil de la puberté, les jeunes qui se rendent seuls à l’école ne sont pas toujours conscients des risques liés à la circulation. Ainsi, plus d’1 jeune piéton de 12 à 14 ans sur 2 (52%) a déjà, au cours du mois écoulé, traversé au rouge. Et plus de 4 jeunes sur 10 (42%) indiquent qu'ils ont lu ou envoyé un message en faisant du vélo. Non seulement ils sont alors plus distraits, mais il leur est aussi plus difficile de garder l’équilibre car ils conduisent d’une seule main.
L’étude montre également que 54 % des cyclistes âgés de 12 à 14 ans écoutent de la musique en faisant du vélo. Le port d’oreillettes pour écouter de la musique n'est pas interdit, mais il est vivement recommandé de ne pas monter le volume trop fort pour pouvoir capter les bruits ambiants.
Il est essentiel pour les parents de prendre de bonnes dispositions quand l’enfant commence à aller à l'école en compagnie de copains/copines. Pour ce faire, il est recommandé de se coordonner avec les parents des autres enfants sur l'itinéraire à suivre et la nécessité de partir suffisamment tôt. On peut aussi insister sur le rôle de modèle des parents. Un enfant qui a toujours vu ses parents traverser de manière réglementaire aura ensuite moins tendance à transgresser les règles quand il ira seul à l’école.
10 fois moins de jeunes tués sur les routes en 30 ans
En 1992, 90 enfants âgés de 0 à 14 ans ont été tués sur nos routes ; en 2022, ce sont 8 enfants qui ont perdu la vie sur les routes.
Bien que la situation se soit objectivement améliorée au fil des ans, notamment grâce à l'adaptation de l'infrastructure et à l'installation de zones 30 à proximité des écoles, nous devons continuer à réduire le nombre de (jeunes) tués sur les routes. En effet, au cours de l'année scolaire 2022, 14 enfants ont encore été blessés chaque jour sur le chemin de l'école.
Georges Gilkinet, Ministre fédéral de la Mobilité : « Les enfants ne créent pas d’insécurité, ils en sont victimes. C'est ce que nous rappelle l'étude de Vias: c’est aux adultes d’être vigilants, attentifs et de mettre tout en œuvre pour les protéger et éviter d'en faire des victimes de la route. C’est aux pouvoirs publics, locaux et régionaux d’utiliser tous les outils à leur disposition dans le code de la route. Et nous continuerons à soutenir le monde associatif et ses initiatives de sensibilisation. En tant que Ministre fédéral de la Mobilité, je poursuis le travail de réforme du code de la route pour offrir un meilleur équilibre entre tous les usagers de la route et pour mieux lutter contre l'insécurité routière. Un enfant n’est pas infaillible, c’est aux adultes et aux autorités de les protéger ! ».
Conclusion
Dès aujourd’hui, des centaines de milliers d'enfants vont prendre le chemin de l'école. Il est important de redoubler de vigilance, non seulement aux abords de l'école, mais aussi sur l'ensemble du réseau routier. L’institut Vias appelle tous les usagers à respecter le code de la route, notamment les limitations de vitesse, et à ne pas se laisser distraire par leur smartphone. Lors du dépassement d’un cycliste, une distance latérale suffisante doit être respectée. Il convient également de ralentir à l’approche d’un passage pour piétons et d’établir un contact visuel avec les personnes qui traversent.
Pour de nombreux jeunes, cette rentrée scolaire sera aussi l’occasion de s’aventurer pour la première fois dans la circulation sans être accompagnés de leurs parents. Les parents sont vivement encouragés à prendre les bonnes dispositions avec leurs enfants pour que leurs déplacements se passent sans encombre.
